Chaque année courant septembre se tient à Varsovie, l’HDMI ( Human Dimension Implementation Meeting) de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) qui est « un forum inclusif pour le dialogue sur les questions de sécurité et une plateforme pour une action collaborative dont l’objectif est d’améliorer les conditions de vie des individus et des communautés dans son espace géographique. »

l’HDIM est la plus grande réunion qui couvre des sujets comme les droits de l’homme, lelibertés fondamentales, la tolérance et la non-discrimination…

Plus concrètement, chacun des 57 pays membres de l’OSCE est représenté par une délégation chargée de promouvoir et de mettre en œuvre les engagements convenus dans ces domaines, d’échanger des idées, de partager des expériences et d’identifier des problèmes en vue de les résoudre. En plus des délégations sont conviés à participer des membres de la société civile, plus communément appelées ONG (organisations non-gouvernementales). Environ 1500 personnes, prennent part à ces réunions appelées « working sessions » qui traitent chacune d’un thème particulier. Un temps de parole est alloué à chaque participant avec un droit de réponse pour les délégations dont le pays a pu être mis en cause.

Les thèmes nous concernant plus particulièrement étaient « Liberté de pensée, de conscience, de religion ou de croyance » et « Tolérance et non-discrimination ».

Cette année deux représentants de CAP Liberté de Conscience étaient présents à l’OSCE pour dénoncer le financement de la FECRIS (Fédération Européenne des Centre de Recherche et d’Information sur le Sectarisme) par le gouvernement français.

CAP Liberté de Conscience a organisé un side-event sur le thème « Les mouvements anti-sectes et la Laïcité » avec comme intervenants le représentant de HRWF (Human Rights Without Frontiers), Maître Patricia Duval, et la représentante de l’association russe SOVA.


Cet événement avait pour but :

– de mettre en exergue l’influence de la France par le biais du financement de la FECRIS elle-même impliquée dans les persécutions subies par les minorités religieuses en Russie.

– De présenter l’ouvrage « Acta Comparanda – Les mouvements antisectes et la laïcité- Le cas de la FECRIS »

Le lendemain CAP Liberté de Conscience en tant qu’ONG a participé à la séance plénière portant sur « la liberté de pensée, de conscience, de religion ou de croyance ».

Dans sa déclaration, le représentant de CAP Liberté de Conscience rappelait le rôle et l’implication du vice-président de la Fecris Monsieur Alexander Dvorkin, dans les persécutions des minorités religieuses en Russie et a rappelé que la FECRIS, organisation non gouvernementale, était financée en totalité par le gouvernement français*.

L’intervenant suivant s’est trouvé être un représentant italien de la FECRIS qui se plaint des campagnes de dénigrement qu’elle subit régulièrement au parlement italien ou à l’OSCE et demande la vigilance des institutions face aux imposteurs.

La délégation française fait ensuite une déclaration officielle sur les sujets suivants :

– « La nécessité de lutter de manière inclusive et universelle contre les violations de la liberté de religion ou de conviction, en évitant de prendre parti en faveur ou au détriment d’une religion donnée »

– « Le soutien au dialogue interreligieux, facteur de paix et de concorde. »

– « Le principe d’égalité entre hommes et femmes »

– « le modèle français de laïcité, parfois mal compris ou déformé. »

Puis à la fin des interventions, elle demande un droit de réponse sur divers sujets dans lesquels la France a été interpellée ou mise en cause et s’adresse à la délégation de Russie en lui disant je cite « (…) les Témoins de Jéhovah, qui en France jouissent à la différence de la Russie de la liberté de religion ».

Suite à cette déclaration, l’autre représentant de CAP Liberté de Conscience prend la parole dans la session plénière suivante pour demander à l’OSCE d’intervenir sur une situation impliquant le gouvernement français qui finance à plus de 92% la FECRIS dont la branche russe contribue activement à la persécution des Témoins de Jéhovah en Russie et dont le vice-président, Monsieur Alexander Dvorkin (béni par l’Eglise orthodoxe de Russie) a fait de nombreuses déclarations discriminatoires à l’encontre des Témoins de Jéhovah et cite quelques déclarations tirées du livre « Acta Comparanda – Les mouvements anti-sectes et la laïcité – Le cas de la FECRIS »

La représentante de CAP Liberté de Conscience demande également à la France de prendre clairement position en faveur de la liberté de toutes les religions en Europe et en actant cette prise de position par l’arrêt du financement de la FECRIS par le gouvernement français.

Pour avoir une bonne appréciation de la scène il est à noter que cette dernière intervention s’est faite vers la fin de séance plénière et rappelons-nous que le président de la Miviludes, Monsieur Serge Blisko était assis à la place attitrée de la délégation française qui s’était absentée en cours de séance. ( Voir partie 1).

Après la déclaration de CAP Liberté de Conscience**, Monsieur Blisko a repris sa place initiale dans la rangée derrière la délégation française et sa collaboratrice s’est précipitée hors de la salle puis est revenue avec l’autre membre de la délégation française.

Monsieur Blisko lui a griffonné un mot sur un bout de papier, puis la déléguée a fait usage de son droit de réponse.

Elle a premièrement répondu à des questions portant sur d’autres sujets, puis, je cite

« La FECRIS, Fédération Européene des Centres de Recherche et d’Information sur le Sectarisme, est une association d’aide aux victimes de dérives sectaires, c’est à ce titre qu’elle est soutenue par le gouvernement français qui n’entend pas cesser de la soutenir. »

En synthèse :

1) CAP Liberté de Conscience dénonce le financement d’une organisation non-gouvernementale par un gouvernement et son implication dans les persécutions de minorités religieuses en Russie.

2) Le représentant du gouvernement français réitère les principes de la laïcité et de la liberté de religion

3) Dans son droit de réponse le représentant du gouvernement français interpelle le représentant du gouvernement russe sur le fait que les Témoins de Jéhovah jouissent de la liberté de religion en France contrairement à la Russie.

4) CAP Liberté de Conscience rappelle à la France son implication par le biais du financement de la FECRIS dans les persécutions des Témoins de Jéhovah en Russie et lui demande de prendre clairement position en stoppant son financement.

5) Le représentant du gouvernement français prend position en déclarant ne pas cesser de soutenir cette organisation non gouvernementale qu’est la FECRIS.

* CAP LC statement OSCE Varsovie 2017

** CAP LC statement OSCE Varsovie 2017

Translate »
Share This