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1caplcunHRWF (09.05.2017) – En marge de la Revue périodique universelle des Philippines aux Nations Unies à Genève, trois ONG de défense des droits de l’homme : Human Rights Without Frontiers (Droits de l’Homme sans Frontières – Bruxelles), FOREF-Europe (Vienne) et CAP Liberté de Conscience (France), ont organisé le 8 mai 2017 un événement parallèle sur la situation de deux professeurs de yoga tchèques, Jaroslav Dobes et Barbora Plaskova, qui sont détenus depuis deux ans au Centre de détention de l’immigration de Bagong Diwa à Manille.

Résumé des faits :

Le 7 octobre 2014, Jaroslav Dobes et Barbora Plaskova ont été condamnés par le tribunal de première instance de Brno (République tchèque) à 10 ans et à 9 ans et demi de prison pour des viols qui auraient été commis dans leur pays d’origine plus de dix ans auparavant.

Barbora Plaskova, mère d’un petit garçon de trois ans, a été arrêtée le 14 avril 2015 et Jaroslav Dobes, père d’un enfant de cinq ans, le 15 mai 2015. Ils ont tous les deux été privés de leur passeport et se sont retrouvés sans papiers.

Cependant, le 21 mai 2015 (une semaine après l’arrestation de Dobes), la Haute Cour d’Olomouc a statué en appel que le jugement du tribunal de Brno était « annulé et révoqué » et que l’affaire devait être renvoyée « au tribunal de Première instance afin que celui-ci prenne une nouvelle décision ».

Deux ans plus tard, aucun nouveau procès n’a été lancé et il n’y a aucun signe d’un autre procès dans un proche avenir.

Malgré leur statut de présomption d’innocence, les autorités tchèques n’ont pas abandonné l’idée de demander leur expulsion et exhortent instamment les autorités philippines à les garder en détention.

Témoignage et appel de la sœur de Barbora Plaskova

Des représentants philippins et tchèques ont assisté à l’événement organisé à l’ONU à Genève par l’ONG française “CAP / Liberté de conscience” (*). Mme Gwendolyn Pimentel-Gana, Commissaire aux droits de l’homme aux Philippines, a parlé avec ceux qui soutiennent les deux professeurs de yoga, dont la sœur de Barbora Plaskova, qui a fait un témoignage très émouvant, en déclarant en particulier :

Barbora Plaskova est ma sœur biologique. Elle est la personne la plus dévouée que je connaisse, et je ne parle pas seulement pour moi.

Barbora est diplômée de la Faculté de Philosophie. Elle a passé des examens d’état en langue et en littérature tchèques, en langue et en littérature anglaises, en psychologie et en pédagogie.

Lorsque Barbora a été arrêtée, personne ne s’est soucié de ce qui arriverait à son jeune fils, et personne n’a pris en considération qu’il fallait prendre soin de lui. Ce n’est qu’après un an et demi de détention, lors de la deuxième visite de l’Ambassade tchèque, qu’on lui a posé des questions à propos de son fils. Même alors, aucun soutien ne lui a été proposé. Elle est toujours séparée de son fils. Moi, en tant que psychologue et en tant que sœur, je dois dire que cela me rend absolument folle d’imaginer leur malheur à tous les deux. La personnalité d’un individu se forme principalement dans les premières années de sa vie, et on leur a volé deux longues années ensemble. Son fils aura bientôt trois ans. Ma sœur n’a pu fêter aucun de ses anniversaires avec lui. Il est passé de main en main et sa mère, la personne clé de sa vie, lui manque terriblement. Vous pouvez imaginer comment ils doivent se sentir tous les deux. Ses premiers mots au téléphone la semaine dernière, quand il a commencé à faire des phrases, ont été : « Maman, viens. »

Barbora a souffert de plusieurs maladies en détention : inflammation du nerf dentaire, ulcères d’estomac, colique de la vésicule biliaire, problèmes féminins (inflammation de l’utérus après la césarienne), nombreuses grippes et angines. Il n’y a pas de soins médicaux dans le centre de détention, tout est traité par le sel et l’eau.

Nos parents en Europe sont complètement anéantis par la situation de leur fille et de leur petit-fils.

Nous avons besoin de l’aide des autorités philippines, car elles seules ont le pouvoir de libérer ma sœur.

Mme Gwendolyn Pimentel-Gana, Commissaire aux droits de l’homme aux Philippines, était consciente que cette situation inextricable était inhumaine et que, par conséquent, les droits des enfants respectifs de Barbora Plaskova et de Jaroslav Dobes avaient été gravement violés. Elle a fermement promis de faire le maximum d’efforts pour résoudre ce problème.

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Dans son exposé, Willy Fautré, directeur de HRWF, a fait des propositions concrètes et réalistes susceptibles de répondre à certaines préoccupations légitimes des autorités philippines et tchèques tout en servant la justice et l’humanité. Il a recommandé :

de respecter la présomption d’innocence des deux citoyens tchèques ;

de délivrer des documents d’identité temporaires à Jaroslav Dobes et à Barbora Plaskova ;

de les libérer du Centre de détention de l’immigration sous caution et / ou sous condition de se présenter régulièrement à la police ;

de maintenir ce statut administratif proposé tant qu’il n’y aura pas de nouveau développement judiciaire dans leur affaire en République tchèque.

(*) Modérateur : Thierry Delval, directeur exécutif de CAP.

Intervenants :

Ing. Filip Manek, PhD, Docteur en sciences

Kristyna Plaskova, psychologue

Martin Krajca, psychologue

Willy Fautré, directeur de Human Rights Without Frontiers (Droits de l’Homme sans Frontières)

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