HRWF (22.05.2025) – Human Rights Without Frontiers (Bruxelles), CAP Liberté de Conscience (Paris), Forum for Religious Freedom – FOREF (Vienne) et ArchHumankind (Bruxelles) appellent le président français Macron à faire pression sur les autorités vietnamiennes pour la libération de 68 prisonniers religieux de toutes confessions (bouddhistes, protestants, catholiques, Duong Van Minh) lors de sa visite à Hanoï du 25 au 27 mai. La liste de tous les noms classés par confession religieuse est également disponible sur le site web de HRWF.
Cette liste a été établie par la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF), une agence législative indépendante et bipartisane créée par la loi de 1998 sur la liberté religieuse internationale (IRFA), à laquelle HRWF contribue, comme indiqué sur son site web.
Le cas du pasteur Nguyen Manh Hung (71 ans)
En janvier 2025, les autorités vietnamiennes ont arrêté un pasteur protestant connu pour ses critiques du gouvernement sur Facebook, sous l’accusation de « propagande antiétatique », selon son fils.
Ces accusations sont passibles d’une peine pouvant aller jusqu’à 20 ans de prison.
Nguyen Manh Hung est un ancien soldat de l’armée nord-vietnamienne qui a combattu pendant la guerre du Vietnam. Après son service militaire, il a brièvement travaillé comme cadre avant d’entrer dans un monastère. Il est devenu pasteur en 2011 et a précédemment occupé le poste d’administrateur de l’église protestante Chuong Bo, rattachée à l’Église mennonite indépendante. Il est actuellement membre du Conseil interconfessionnel du Vietnam, qui milite pour la liberté religieuse.
Le cas de Ha Mon Catholic A Jen
A Jen est emprisonné pour ses croyances religieuses et ses activités.
En octobre 2015, les autorités l’ont arrêté pour avoir participé à un groupe religieux non approuvé par le gouvernement. Les autorités l’ont accusé, ainsi que d’autres catholiques Ha Mon, d’activités séparatistes. Il a ensuite été inculpé pour « atteinte à la politique d’unité nationale ».
En 2016, Jen a été condamné à neuf ans de prison et à trois à cinq ans de probation.
Le cas du bouddhiste Nguyen Hoang Nam
Nguyen Hoang Nam est emprisonné en raison de son appartenance religieuse.
Le 24 juillet 2023, les autorités l’ont arrêté après l’avoir accusé d’avoir publié en ligne des contenus portant atteinte à l’unité religieuse et nationale. Il a été inculpé pour « fabrication, stockage et diffusion d’informations, de documents et d’objets dans le but de s’opposer à l’État de la République socialiste du Vietnam » (art. 117/2015 du Code pénal vietnamien). La police a également perquisitionné le domicile de Nam et confisqué plusieurs appareils électroniques et documents.
Le 11 décembre 2023, le tribunal populaire d’An Giang a condamné Nam à huit ans de prison.
Le cas de Duong Van Lanh (Duong Van Minh)
Duong Van Lanh est emprisonné pour ses activités religieuses.
En décembre 2021, les autorités de la province de Tuyen Quang ont arrêté des dizaines de personnes, dont Duong, alors qu’elles assistaient aux funérailles de leur chef religieux Duong Van Minh, décédé le 11 décembre 2021. La police aurait également frappé les participants.
Le 24 mai 2022, un tribunal du district de Ham Yen a condamné Duong à trois ans et neuf mois de prison pour « atteinte à la sécurité dans des lieux publics » (art. 295/2015 VCC).